#ARTOFHOPE19: La rencontre des cultures, des rêves et d’espoir.

Amoureux de l’Art, de la musique et d’Afrique, trois organisations se mettent ensemble pour partager leur énergie positive avec le monde. Kaori Fujii, célèbre flutiste japonaise vivant entre New York, Tokyo et Kinshasa, fondatrice de Music Beyond, Inc, une organisation non gouvernementale qui exploite la puissance universelle de la musique pour apporter dignité, inspiration et espoir. Actuellement, en République démocratique du Congo, l’organisation concentre ses programmes sur la formation des enseignants de musique et l’autonomisation des femmes. 

After a year of screenings at special events we are excited to announce that our short film is finally available to the public! Music Beyond is currently fundraising to bring three of these incredible women to New York City for a very special performance this September!

Yvon Edoumou, Ivoirien, collectionneur d’œuvres d’arts et fondateur de Malabo Arts & Culture une organisation basée à Kinshasa. Active dans la promotion de l’art et la culture. Cette organisation croit en la force et aux bienfaits de l’art au sein des communautés et des nations. Elle a organisé KONGO MOKO, une exposition qui fait le pont entre les artistes peintres de Kinshasa, Brazzaville et Côte D’Ivoire. Depuis 2013, elle soutient des artistes-peintres afin de leur permettre de vivre de leur art et promouvoir une image positive des artistes congolais et africains. 

Michael Kalamo, entrepreneur social, producteur et photographe congolais basé à Goma. Il est le fondateur de MNKF CREATIVES, une agence créative qui a pour mission de changer le narrative sur l’Afrique en véhiculant une image positive du Congo; et Uhuru Knowledge Center, une organisation communautaire basée à Saké dans le Masisi qui se présente comme un centre pour l’éducation civique. La mission de cette dernière étant de renforcer les communautés en leur dotant de l’éducation adéquate à travers la formation & l’information dans les écoles et le renforcement des capacités internes des groupes associatifs locaux œuvrant dans différents domaines. 

La rencontre des cultures. 

Congolais, Ivoirien, Japonaise ; une diversité des Nations qui se rencontre sur un point commun : l’art et la culture. Convaincus que l’art et la culture ont toujours été le seuil de croisement des personnes des divers horizons, sans discriminations ni machination. Convaincus que l’art est l’un des rares estrades où l’autre n’est pas l’enfer mais une nouvelle terre à explorer, à découvrir. Ils se sont basés sur sa liberté pour occasionner la rencontre des cultures et l’union des peuples. 

De l’extrême orient en Afrique de l’ouest en passant l’Est du grand CONGO pour se réunir à Kinshasa la Belle ; ces amoureux de l’art se sont réunis pour partager les expériences et créé un rendez-vous qui unit et célèbre la diversité culturelle du Congo. 

Ce rêve partagé depuis près de deux ans, a évolué vers un projet qui se réalisera ce 29 Novembre 2019 à 19H 00 au Halle de La Gombe à l’Institut Français de Kinshasa. Un panache d’artistes venu de Goma et de Kinshasa seront présent pour cette rencontre, notamment :

  • Peter Komondoua, artiste Spoken words dont le style mêle modernité́ et rythmes traditionnels. Il a à son actif un premier album « Étiké », et a participé́ à de nombreux spectacles à Kinshasa et Brazzaville.

  • Jeanne D’arc Munyabanga, jeune artiste slameuse qui a commencé son parcours comme comédienne, animatrice et parolière. Très vite elle se penche au slam, et se fait distinguer par son attitude sur scène et sa plume facile remplie d’émotions et de motivations personnelle. Elle est la fondatrice de l’Institut d’art oratoire qui abrite et forme les autres jeunes dans l’art oratoire, la poésie et le théâtre à Goma. Jeanne d’Arc, franc parlé ambitieuse, jeune et audacieuse, elle est l’image de la nouvelle femme congolaise que nous voudrons à la tête des créations personnelles telle que le veut le futur de ce grand pays.

  • Mbela Mambueni est un jeune artiste congolais basé à Kinshasa. Diplômé de l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa, son style reflète une ode à la lutte positive dans laquelle des millions de Congolais sont engagés chaque jour. A travers l’acrylique, ses peintures font écho à la joie, espoir, énergie qui sont tant vitaux à la RDC.

Enfin vient la Romance de l’Orchestre symphonique Kimbaguiste, Premier ensemble de femmes musiciennes fondé au sein de l’Orchestre symphonique de Kinshasa en 2016. Ce groupe musical accorde aux femmes congolaises un espace pour s’exprimer et se découvrir à travers la musique, offrant ainsi une lueur d’espoir pour d’autres femmes congolaises. Il est créé et soutenu par Music Beyond. 


La femme au centre de l’espoir

Pris pour thème « Espoir », Elikya en lingala, Hope en anglais, Matumaini en swahili et 希望 [Kibō] en japonais, #Artofhope19 veut pouvoir véhiculer un message d’espoir. Dans un pays aussi vaste que le Congo, il serait passé à côté de parler de l’espoir, l’art, la culture et le développement sans parler de la femme.

Music Beyond, pour atteindre ses objectifs travaille avec la Romance de l’OSK qui réunit 13 femmes travailleuses, ambitieuses, passionnées et amoureuses de la musique. Battantes et créatives, ces femmes se veulent pouvoir véhiculer un message d’espoir en étant l’image d’un Congo fort, résilient et travailleur. 

Trois de ses membres ont été présente en septembre 2019 à New York pour la célébration de 5 ans de Music Beyond ; aux côtés de Noëlla Coursaris Munsaka honoré par le prix Music Beyond Award pour son action pour l'autonomisation des filles et le développement communautaire au Congo, ainsi que sensibiliser le monde. 

" A Look into Music Beyond Fifth Anniversary Gala " On Sunday, September 22, 2019, we were honored to have many of our Music Beyond family join us at our Fifth Anniversary Gala in NYC. It was a heartwarming and glamorous evening honoring the Democratic Republic of Congo.

#ArtofHope19 ambitionne être un événement annuel, mobile et mixte qui fera renaître une flamme d’espoir dans le cœur de plus d’un congolais. L’événement est gratuit mais il faut reserver sa place ici.

Cet événement fait partie des campagnes #orangerlemonde #generationegalite d’ONU Femmes & #iLoveCongo de Mohombi.

MNKF CREATIVES,

La Redaction.

OUGANDA, LA PERLE DE L’AFRIQUE DE L’EST. Par Emma Kahete.

A Goma, à l’est de la République Démocratique du Congo, nombreux sont ceux qui traversent la frontière de l’Ouganda à Kyanika en bus jusqu’à Kampala pour y acheter beaucoup d’articles différents. A Birere, le “Street Center “ de Goma, à part les habituels made in China, on retrouve plusieurs articles made in Ouganda. Depuis un moment déjà, une sorte de communauté se forme. Une communauté des commerçants qui importent des marchandises de l’Ouganda vers Goma. Des produits alimentaires, cosmétiques, des vêtements et chaussures en passant par les matériels de construction. 

Comment ne pas être curieux d’aller visiter le pays d’où nous vient la mayonnaise, les chewing-gums et des nombreux autres produits qui y transitent en provenant de Chine et d’ailleurs. Comme eux, je suis allé y faire une visite pour combler ma curiosité et vivre l’expérience ougandaise à Kampala.

Dans la rue de Kampala sur Rubaga Rd, Kampala, Ouganda. Crédit: MNKF

Dans la rue de Kampala sur Rubaga Rd, Kampala, Ouganda. Crédit: MNKF

Kampala est un arc-en-ciel ; les gens venant de plusieurs endroits, de différents horizons s’y retrouvent. On y retrouve des indiens, des chinois, éthiopiens, soudanais, érythréens, congolais, rwandais, nigérians, kenyans, etc. c’est une mosaïque culturelle.  

- Emma Kahete

En y arrivant pour la première fois ou la Nième fois, nombreux ont eu ou pourraient avoir l’impression que Kampala est un grand centre commercial, -sans avoir -et ils n’auraient pas complétement tort Tout s’achète pour se revendre : voiture, habits, machine, matériels de construction, etc. c’est un peu comme la Chine de l’Afrique de l’Est. 

Kampala est un arc-en-ciel ; les gens venant de plusieurs endroits, de différents horizons s’y retrouvent. On y retrouve des indiens, des chinois, éthiopiens, soudanais, érythréens, congolais, rwandais, nigérians, kenyans, etc. c’est une mosaïque culturelle.  

Aussi brouillant que ses rues puissent paraitre, aussi nombreux que ses gens puissent être, Kampala est hospitalier et ne cessera de vous accueillir à bras et cœur ouverts, que ça soit par les fils du pays ou de gens d’ailleurs venus se poser un moment sur le sol ougandais. 

Il y a plusieurs raisons d’aimer cette ville. Comme moi, vous l’aimeriez peut-être aussi pour ses multiples fruits, les poissons du lac victoria, ou pour autre chose comme le temps (le soleil se lève très tard et se couche tard aussi). 

Centre ville Kampala sur Kampala Road. Crédit: MNKF

Centre ville Kampala sur Kampala Road. Crédit: MNKF

Kampala Lifestyle. 

Tout à Kampala est fait pour vous faire aimer cette ville.  La diversité des fruits tropicaux, les nombreux types de poissons du lac Victoria, ses avenues très mouvementées et pourquoi pas les nombreux bodabodas pour vous emmener faire une petite balade

A tous les amateurs de fruits des bananes, ananas, pastèques, passion, citron, orange, kiwi, pommes, cerises, mangues, avocats, des jus de fruits, ou des plats à base de fruits, Kampala est fait pour vous. Vous serez bien servi ici. Vous trouverez de fruits partout et des jus de fruits frais à chaque coin de rue. . Mon préféré a été le jus d’ananas à Acacia Mall.

Pour se déplacer rapidement d’un endroit à un autre, c’est mieux de prendre une moto taxi communément appelé bodaboda. Les bodaboda sont partout et à un prix raisonnable. Les gens montent souvent à deux à part le motard, pour épargner apparemment. Les conducteurs des bodabodas conduisent dangereusement, surtout dans les embouteillages. Il faut strictement porter un casque pour se protéger.  A part les mototaxis on trouve également les taxis bus ou des voitures. Si vous voulez une cabine privée, Uber est là pour rendre service. Bref, si vous voulez aller vite, prenez un bodaboda. Mais si vous voulez aller bien, prenez un taxi même si cela vous prendra longtemps à cause des embouteillages.

Lumumba ave. Crédit: MNKF

Lumumba ave. Crédit: MNKF

Lumumba avenue est un peu plus calme que les autres avenues.

Les rues de Kampala sont toujours très mouvementées, et bruyant. En me promenant, je suis arrivée à l’avenue Lumumba située au croisement de… et de …    Lumumba avenue est un plus calme que les autres avenues. Pour un patriote congolais, quelle immense joie que de rencontrer son héro-national dans un autre pays, même si ce n’est que dans la rue et sur un panneau d’indications. Pour un patriote c’est bien plus que banales, ce sont de grandes retrouvailles, une belle rencontre. C’est un peu comme lui dire « bienvenue » avec un large sourire. Et pendant une seconde, on se sent chez soi, on n’est plus seul.

Contrairement à Kampala, Entebbe est discret et calme. Au bord du grand lac victoria qui fournit des délicieux gros poissions, Entebbe est là dans une merveilleuse nature, patient, comme s’il attendait quelque chose, quelqu’un, comme s’il t’attendait et quand tu arrives, plongé à ton tour dans cette immense beauté de la nature un peu sauvage, un peu immaculée, on ne saurait le dire.

Lac Victoria, Entebbe, Ouganda. Crédit: MNKF

Lac Victoria, Entebbe, Ouganda. Crédit: MNKF

La lumière de l’horizon qui redonne espoir à ce voyageur épuisé, le silence qui vous rappelle d’où vous venez, que vous êtes humain, imparfait et mortel, mais finalement ce silence vous fait découvrir la vérité sur qui vous êtes réellement : une créature si merveilleuse, aimé par celui qui a créé cette nature à une beauté profonde enivrante. Une créature si unique. Et là, tout change, c’est le commencement de quelque chose de beau, un autre chemin à parcourir, un autre voyage pour le voyageur, un voyage à l’intérieur de lui-même, un voyage vers la liberté.

De mon expérience, Ouganda est la perle de l’Afrique de l’Est. Il est tout beau, un peu sauvage mais très douce. Ceux qui courent derrière le temps ne sauraient comprendre. Il faut se poser, respirer un bon coup et puis se laisser aller à ces nouvelles sensations, ces émotions nouvelles. C’est incroyable. Il est vrai qu’on peut s’y perdre mais on peut aussi s’y retrouver. Ouganda est grand, pas aussi grand que mon pays la RDC, mais quand même beau. Ce pays a su conserver et mettre en valeur le pouvoir de chef coutumier, comme dans le   Royaume de Buganda,. C’est un pays où il y a beaucoup à découvrir et à aimer avec une capitale qui est un grand centre commercial où l’on se perd, on s’y retrouve et parfois on s’y sent chez soi.

Comme l’a si bien dit Winston Churchill, « For magnificence, for variety of form and color, for profusion of brilliant life-bird, insect, reptile, beast- for vast scale-Uganda is truly ‘the pearl of Africa’. The kingdom of Uganda is a fairy tale. The scenery is different, the climate is different and most of all, the people are different from anything elsewhere to be seen in the whole range of Africa.” –Winston Churchill, my African journey, 1908.

Que dire de plus? 

Emmanuella Kahete.

Retour en image sur la phase éliminatoire de la troisième édition du Goma Dance Festival.

Au mois de mai, les gomatraciens vont une fois de plus vivre au rythme de Goma Dance Festival. Cette grande rencontre des professionnels et amateurs de la danse se veut avant tout être un moyen de soutien, d’encadrement et de formation pour les jeunes.

Juges, danseurs en compétitions et animateur face à une décision du Jury.

Juges, danseurs en compétitions et animateur face à une décision du Jury.

Créer en 2017 par Faraja Batumike de Rhina Dance Project, Goma Dense Festival est désormais un rendez-vous annuel de danse urbaine, contemporaine et traditionnelle. Réunissant tous les danseurs de la ville et certains de la région, GDF se compose essentiellement de danseurs professionnels qui sont membres du jury tandis qu’anciens nouveaux danseurs participent à la compétition.  

Cette 3e édition de GDF est une opportunité pour les artistes congolais et ceux de la région des grands lacs. Un moment de partager et d’échanger dans le but de contribuer à la cohabitation pacifique dans cette région constamment en proie à un contexte sécuritaire déliquescent.  

Workshop, ateliers et compétitions, GDF se veut être un festival à dimension internationale. 

Sculpture de Percy Numbi à l’Institut Français de Goma, partenaire du festival.

Sculpture de Percy Numbi à l’Institut Français de Goma, partenaire du festival.

Faraja Batumike a répondu à nos questions : 

FB : Il y a une dizaine d’années que j’ai embrassé le monde de la danse.  J’ai beaucoup appris par la souffrance et le manque de soutiens ou promotion de ma nature de danseur dans mon environnement. 

Parlant de ces jeunes talentueux qui, en grandissant ont abandonné par manque de promotion, d’espace d’expression ou moyen de franchir une carrière professionnelle. Ils ont majoritairement entre 7 et 25 ans. Talentueux, passionné, abandonné à leur propre sort ne bénéficiant d’aucune assistance. Victime de cette tragédie, j’ai toujours rêvé apporter un changement afin d’initier le respect et le goût de soutenir la danse et la culture Hip-hop. Mais également de renforcer les capacités des danseurs de la ville de Goma. C’est dans le but de poursuivre mon combat que j’ai pensé créer GOMA DANCE FESTIVAL (GDF) qui fête cette année ses trois ans d’anniversaire. Ce sont aussi trois ans de passion, trois ans de peines, trois ans de sacrifices, de manque de sommeil, de réussites, des moments inoubliables pour l’organisation qui fut un rêve hier, une réalité aujourd’hui. 

Quand j’ai écrit ce projet, la mission principale était de faire évoluer la danse à Goma, en RD Congo et dans région de grands-lacs. Dans mes rêves je pensais l’étendre sur toute l’Afrique. Pourquoi pas toute la planète ? Voilà qu’une partie est faite, DIEU merci !

Faraja Batumike devant le podium au début du spectacle.

Faraja Batumike devant le podium au début du spectacle.

MNKF : Quelles sont tes attentes à cette 3ème édition ? Qu’est ce qui s’est amélioré depuis ces trois années dans ton monde de BBOY à Goma ?

FB: J’aimerai que ce soit une meilleure édition, que la danse de Goma soit encore connue partout dans le monde grâce à la présence de différents invités qui viendront des différents pays du monde dont la France, japon, Allemagne, Uganda, Rwanda, Burundi, Tanzanie, Kenya. Que le monde parle de la ville de Goma positivement grâce à la danse.  

MNKF : Parles-nous de la venue de Lilou, champion de Monde de Break Danse et votre partenariat.  

FB : Depuis sa première édition Lilou est le parrain du festival. Il est venu à la 2e édition, et a décidé de revenir à Goma. Cette année grâce à l'institut français nous avions préparé une tournée à Kishansa, Kisangani et Goma. Le double champion du monde de break dance a malheureusement annulé la tournée à cause des problèmes de santé de dernière minute. Il ne pourra plus venir. Nous serons avec SATOKA OE une danseuse japonaise qui fait aussi du Afro-house. 

Lilou à Goma.

official flyer 2019

MNKF : Tu as été invité en Europe, invitations personnels ou lié à ton profil de Danseur ? 

FB : J'ai été en Europe deux fois j'ai fait AMSTERDAM- BRUXELLES- PARIS pour participer dans de festival compétition et workshops. En 2018 J'ai fait PARIS Pour une résidence artistique au centre 104 de Paris pour création de mon spectacle solo (LA CAGE) et donner des workshops au Ground Control. Aussi. Pour participer à des cours de danses au SERIAL STEPPERZ SCHOOL. En CROATIE, pour donner des cours de danses à l'école SCHOOL OF STREET STYLES (SOSS). 

Cette année, le festival se tiendra du 29 au 5 Mai 2019. Les workshops sont en cours à l’Institut Français de Goma.